lundi 7 janvier 2019

9a. Pinker, S. Language Acquisition

Pinker, S. Language Acquisitionin L. R. Gleitman, M. Liberman, and D. N. Osherson (Eds.),
An Invitation to Cognitive Science, 2nd Ed. Volume 1: Language. Cambridge, MA: MIT Press.
The topic of language acquisition implicate the most profound questions about our understanding of the human mind, and its subject matter, the speech of children, is endlessly fascinating. But the attempt to understand it scientifically is guaranteed to bring on a certain degree of frustration. Languages are complex combinations of elegant principles and historical accidents. We cannot design new ones with independent properties; we are stuck with the confounded ones entrenched in communities. Children, too, were not designed for the benefit of psychologists: their cognitive, social, perceptual, and motor skills are all developing at the same time as their linguistic systems are maturing and their knowledge of a particular language is increasing, and none of their behavior reflects one of these components acting in isolation.
Given these problems, it may be surprising that we have learned anything about language acquisition at all, but we have. When we have, I believe, it is only because a diverse set of conceptual and methodological tools has been used to trap the elusive answers to our questions: neurobiology, ethology, linguistic theory, naturalistic and experimental child psychology, cognitive psychology, philosophy of induction, theoretical and applied computer science. Language acquisition, then, is one of the best examples of the indispensability of the multidisciplinary approach called cognitive science.
Harnad, S (2014) L'Univers de ChomskyÀ babord: Revue sociale es politique 52.

Harnad, S. (2008) Why and How the Problem of the Evolution of Universal Grammar (UG) is HardBehavioral and Brain Sciences 31: 524-525

VOICI LE LIEN VERS LE COURS DE LA SEMAINE 9 DE 2019

PPT 2019:




SEMAINE 9 2018





Cours 1




Cours 2


Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:


Cours ISC1000 2016 5:


Vidéo (1ère partie) cours mardi 28 mars 2017 




Vidéo (2éme partie) cours mardi 28 mars 2017 

24 commentaires:

  1. Semaine 9
    a) Harnad, S (2014) L'Univers de Chomsky. À babord: Revue sociale es politique 52.

    Quelles capacités doit posséder une personne pour pouvoir apprendre le langage ? Chomsky propose une théorie de la grammaire universelle. Il ne s'agit pas de la grammaire telle qu'on l'entend, spécifique à chaque langue et dont les règles peuvent être explicitées, et sont enseignées à l'école. Ce n'est pas apprendre une autre langue, mais bien apprendre le langage : cela passe par les règles de grammaire universelle.
    Cette grammaire ne peut être apprise par instruction, car ses règles ne peuvent être explicitées. Mais plus surprenant, elles ne peuvent non plus être apprises par essai-erreur : elles seraient donc innées. En effet, les jeunes enfants passent très rapidement d'une absence de grammaire à une grammaire parfaite, sans qu'il soit nécessaire de les corriger (il est à noter que les erreurs de grammaire classique ne sont pas des erreurs de grammaire universelle).
    Comment une telle théorie peut s'intégrer dans le modèle évolutionniste Darwinien ? D'où viennent ces règles ? Il est possible que les humains aient appris la grammaire universelle par essai/erreur au début, puis que cet apprentissage se soit transmis génétiquement.
    Chomsky va même plus loin : les règles de grammaire universelle seraient en relation avec nos mécanismes de pensée. Ce qui ne serait pas conforme à la grammaire serait, de fait, impensable. Il serait alors impossible de trouver des exemples erronés de la grammaire universelle, car ces exemples seraient en dehors de notre pensée. Pour contredire la théorie de la grammaire universelle, il faudrait trouver une meilleure théorie rivale, ce que personne n'a encore réussi à faire.

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    1. Bon résumé.

      Mais si à l'origine la grammaire universelle (GU) était apprise, puis ensuite elle est devenue innée, pourquoi est-ce que les règles de la grammaire ordinaire (GO) continuent à être apprises -- et mutables, tandis que la GU est innée et immutable. (Cette spéculation n'est pas impossible, mais elle semble un peu arbitraire.)

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  2. La première fois que nous avons parlé en classe de la théorie du langage universel de Chomsky, nous avons abordé le fait que, pour déterminer si quelque chose fait partie du langage universel, il faut déterminer si l’enfant comprend le conforme, mais ne comprend pas le non conforme. Depuis ce moment, j’attends des exemples spécifiques de langage universel pour y croire un peu plus. L’article l’Univers de Chomsky ne m’a pas donné davantage d’exemples concrets, mais il m’a remise en question concernant la provenance de mes doutes en cette théorie avec le passage « Peut-être que c’est parce qu’il est contre-intuitif de penser qu’il peut y avoir des contraintes à notre langage et à notre pensée dont nous ignorons l’existence. » Il est vrai que la langue universelle peut être vue comme un début tout comme une finalité et que du fait que la langue semble si infini en possibilité et en explication, peut-être que inconsciemment, la quête d’apprentissage, d’explication, de discussion sans fin explique le refus de la théorie de Chomsky sans expliquer en quoi elle n’est pas cohérente.

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    1. La question n'est pas si l'enfant ou ne comprend pas les énoncés qui sont conformes ou pas conforms à la GU (ou à la GO). C'est si l'enfant aperçoit seul que c'est bien ou mal formé.

      Je ne connais pas d'exemples non conformes à la GU en français, mais voici un exemple souvent utilisé en anglais. (* indique non conforme):

      1. John is eager to please
      2. John is easy to please
      3. John is eager to please Mary
      4. *John is easy to please Mary

      Ce n'est pas qu'on ne comprend pas du tout 4. Mais ça cloche, et il faut un peu tordre le sens ordinaire pour trouver une interpretation cohérente. (Et la GO n'explique pas pourquoi.)

      (Et on ne parle pas d'une langue universelle mais un grammaire universelle.)

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  3. La grammaire universelle a été principalement développé par Chomsky. Cette dernière prétend qu’il y aurait une grammaire innée et universelle comprenant des points communs à toutes les langues puisque l’esprit de l’humain comprend aussi plusieurs points communs. C’est grâce à cette grammaire universelle que tout humain (né avec des aptitudes langagières ou n’ayant pas de légions cérébrales) peut apprendre n’importe quelle langue sans instructions ni par essais et erreurs. « Les règles de la grammaire universelle ne peuvent être apprises par essais et erreurs en fonction de ce que l’enfant entend et dit à moins que la plupart des règles soient innées. »

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    1. Ce n'est pas que la langue s'apprend sans instructions (ou apprentissage non supervisé et supervisé). La GO et le lexique (et la phonologie) s'apprennent. C'est la GU qui ne s'apprend pas.

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  4. Les générativistes proposent que la faculté de langage serait innée aux êtres humains. Si pour Pinker, les enfants ont un désir instinctuel d’acquérir le langage, tous les linguistes se réclamant de l’école générativiste s’accordent pour l’existence d’« universaux langagiers », c’est-à-dire des règles et des contraintes qui apparaissent régulièrement dans toutes les langues du monde et qui se posent un peu comme un toit, définissant ainsi ce qu’il est possible de produire ou non comme structures de phrase dans toutes les langues. Ils érigent peu à peu cette « grammaire universelle » (GU), proposée par Chomsky, qui est innée; elle me paraît analogue à un algorithme qui nous permettrait de générer toutes les combinaisons de mots possibles dans les langues, en excluant celles qui sont impossibles.

    Ainsi, selon ce modèle, les enfants puiseraient dans la GU dans leur bas âge; ils l’acquériraient, en fait. Pinker (1995) explique que dans sa croissance, l’enfant type « n’entend pas chaque mot de chaque phrase », ni ne « comprend le sens complet des phrases à partir de leur contexte ». En ceci, le langage ne serait non plus de la simple imitation, comme nous l’avons vu dans le cours, car un enfant devrait ainsi être exposé à toutes les combinaisons possibles pour pouvoir les utiliser, ce qui nécessiterait un temps indéfiniment long. Puis, dans sa production langagière, l’enfant n’aurait pas accès à suffisamment de rétroaction correctrice (negative evidence) pour orienter une acquisition réussie de sa première langue. Dépendamment de la première langue que l’enfant acquiert, des « paramètres » (un peu comme des interrupteurs d’une interface de commande) s’activent et se désactivent dans le cerveau de l’enfant pour correspondre à cette langue cible, celle de ses parents. Un exemple de ces paramètres serait la position du sujet, du prédicat et des compléments d’une phrase. Ainsi, le paramètre pour l’ordre des mots dans le cerveau d’un apprenant du français se réglerait à SVO (sujet-prédicat-complément(s)), alors que pour un petit Japonais, le paramètre se réglerait à SOV (sujet-complément(s)-verbe).

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    1. Ce n'est pas la langue, ni la grammaire, ni la prononciation ni le lexique qui sont inapprenable. Ce n'est que la GU.

      Et il ne s'agit pas de trop peu de corrections, mais d'aucune: Pas d'erreurs, donc pas de corrections. (Abondamment d'exemples, d'erreurs et de corrections pour tout le reste.)

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    2. D'accord, je vous remercie pour votre réponse.

      J'ai cependant un autre questionnement qui demeure, et je ne parviens pas à me le sortir de la tête. J’en suis très honnêtement intrigué et je suis curieux d’apprendre davantage sur la GU. Mon interrogation est donc soit mal informée, soit légitime. Pour moi, la grammaire universelle fait un peu figure de l’élek: elle est inapprenable, en ce que nous ne savons pas l’accéder directement et qu’il n’y a pas d’exemple négatif qui ne la contredise, mais nos productions langagières y sont toutes conformes (même les constructions que les locuteurs d’une langue x jugeront agrammaticale). Les générativistes me diront ici que la grammaire traditionnelle est différente de l’universelle et qu’il ne faut pas les confondre: mais si tout énoncé que nous produisons est conforme à la GU, et qu’il n’y a rien qui ne vienne contredire cette masse invisible et insaisissable de règles et de contraintes universelles, à quoi bon se doter d’un tel concept pour baser une école de pensée entière en linguistique?

      Je reconnais vraiment l’utilité de dégager les « universaux langagiers », qui permettraient éventuellement de comprendre peut-être un peu plus la fondation de toutes les langues, et par là, le fonctionnement de notre faculté de langage. Les comparatistes des siècles précédents qui ont fait de la linguistique comparée ont après tout réussi à tracer des corrélats très éclairants entre les différentes langues indo-européennes, même s’ils ne sont jamais tout à fait parvenus à retracer et à reconstruire complètement leur ancêtre commun hypothétique, le proto-indo-européen (PIE). Bien sûr, la méthodologie utilisée et l’objet poursuivi par les comparatistes et les générativistes sont différents, même s’ils se rejoignent dans leur quête de comprendre la base. La théorie défendue dans le cadre générativiste me semble seulement un peu trop coûteuse, tant par rapport à l’évolution (notre différence génétique avec les chimpanzés n’est pas si grande, et pourtant, ils n’ont pas le langage) que par rapport à l’acquisition du langage chez les humains.

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  5. « Quelle capacité le locuteur d’une langue doit-il posséder pour apprendre à s’exprimer adéquatement sur le plan grammatical dans celle-ci ou dans toute autre langue ? » Pour répondre à cette question, Chomsky propose la théorie de la grammaire universelle où les règles de grammaire sont communes à toute langue et non spécifiques. Il existe divers moyens d’apprentissage des règles grammaticales : par induction, par imitation, par essai-erreur ou par instruction formelle. Aucun de ces moyens ne permet l’apprentissage des règles de la grammaire universelle; celles-ci sont donc innées. En effet, un enfant en apprentissage du langage produit très rapidement des phrases satisfaisant aux règles de la grammaire universelle alors que juste avant, il y avait absence de toute grammaire. Celui-ci a donc appliqué inconsciemment les règles de la grammaire universelle. Quelle est alors leur origine? Se transmettent-elles génétiquement d’une génération à une autre? Si oui, comment se transmettent-elles? Aussi, les enfants pris avec des troubles de langage connaissent-ils ces règles? Si oui, pourquoi n’arrivent-ils pas à les appliquer?

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    1. On présume que la capacité à parler conformément aux règles de la GU est innée, puisque la GU n'est pas apprenable par l'enfant. (Pourquoi pas: faut expliquer « la pauvreté du stimulus » ).

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  6. La théorie de l'évolution du langage de Chomsky suppose qu'il y a deux types de grammaires : La grammaire universelle (GU) et la grammaire ordinaire (GO). Selon cette théorie, l'apprentissage du langage se fait de différente façon, mais la grammaire universelle serait innée. En effet, la théorie veut qu'il n'y ait pas d'apprentissage dans le cas de la GU, puisque celle-ci serait innée. La pauvreté du stimulus vient appuyer cette théorie en disant qu'il n'y a pas d'exemple négatif dans le cas de la GU, ce qui voudrait dire qu'on ne peut pas l'apprendre s'il n'y a pas de contre-exemple de l'apprentissage de ce type de langage. La grammaire ordinaire est apprise par apprentissage supervisée, par apprentissage non supervisée ainsi que par l'instruction. Le problème de l'évolution du langage est donc la pauvreté du stimulus dans l'apprentissage de la grammaire universelle. Comme personne ne fait d'erreurs de GU, la personne en apprentissage du langage n'a donc pas de contre-exemple. Il arrive toutefois a acquérir le langage. C'est pour cela que Chomsky émet la théorie que la grammaire ordinaire est apprise, mais que la grammaire universelle est innée. Chomsky dit donc que la GU n'est pas une grammaire en soi, mais bien une capacité à apprendre une langue. La théorie de l'évolution du langage cherche à déterminer d'où provient la grammaire universelle.

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  7. Les travaux de Chomsky ont montré que la grammaire universelle (GU) ne pouvait pas être apprise. Il existe plusieurs formes possibles d'apprentissage, mais la possession de la grammaire universelle chez tous les humains ne peut s'expliquer par aucune d'entre-elles.
    En effet, pour apprendre quoi que ce soit, il est important d'avoir des exemples négatifs, des exemples de choses qui ne sont pas ce que nous tentons d'apprendre.
    Or, on observe que les enfants ne sont jamais exposés à des phrases qui contredisent la grammaire universelle, mais qu'ils sont capables de reconnaître une phrase mal formée du point de vue de la GU malgré tout.
    Un problème surgit toutefois, lorsque l'on établit que la GU est innée. Selon la théorie de l'évolution par sélection naturelle/sexuelle, toute compétence ou trait inné l'est soit parce que :
    (1) il a été sélectionné à travers les générations parce qu'il présentait un avantage en termes de survie et de reproduction;
    (2) sans être avantageux, il est un sous-produit d'un autre trait qui lui était avantageux.
    Or, il ne semble pas évident de découvrir l'avantage évolutif de la GU, ni comment il pourrait être un sous-produit d'autre chose (peut-être de l'arrangement neuronal du cerveau humain?). En plus, il est difficile de l'imaginer évoluer de manière graduelle, ce qui devrait être le cas selon la théorie de l'évolution darwinienne.

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  8. Cet article essaie de nous faire comprend comment la grammaire universelle est inaccessible malgré le fait qu'elle a une certaine omniprescense qui resort de notre capacité de communiquer. La différence entre la grammaire syntaxique (GS) et la grammaire universelle (UG) est qu'une organise notre langue(GS) et l'autre est le ''ventriloque'' de toutes les langues possible. Un problème survient pour la grammaire universelle car nous le pouvons pas l'enseigné, même pas la reconnaitre dû a son enchevêtrement. Le même point recherché du comment et pourquoi de l'harmonie des langues, la grammaire universelle serait la liaisons de tous(en ne sachant ni le pourquoi ni le comment de ses faits malgré le développement qu'elle apporte en temps réel).

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  9. Même si nous ne les connaissons pas consciemment, nous respectons ses règles à chaque fois que l’on s’exprime verbalement, et un écart de formulation sonne mal à nos oreilles. La grammaire universelle fait partie de nous. Mais cette grammaire, d’où vient-elle? C’est la grande question. Pas de variation interindividuelle dans une population, et aucune différence entre les populations existantes à travers le monde. Ce n’est pas une question de culture. Non seulement ça, sa complexité et son caractère abstrait semblent rendre impossible le fait qu’un enfant puisses avoir appris à la maîtriser dès l’âge de 4 ans, par la seule observation de ses parents; qui-plus-est, certaines études démontrent que les efforts effectués par les parents pour enseigner leur langue à leurs enfants en bas âge (la grammaire de leur langue étant toujours en accord avec les règles de la grammaire universelle (GU) ) ne donnent pas de meilleurs résultats que l’observation seule faite par les enfants. Pourtant, ceux-ci n’obtiennent pratiquement jamais de contre-exemple dans l’observation qu’ils font du parlé de leurs pairs, contre exemples qui sont habituellement nécessaires à l'apprentissage de quelque chose d’aussi complexe…

    Une branche des sciences computationnelles, la “Learnability Theory” a tenté de définir comment les enfants apprennent à parler. Celle-ci considère qu’une stratégie d’apprentissage, un algorithme, serait nécessaire pour parvenir à soutirer de l’environnement l’information nécessaire pour y parvenir. Même problème: cet algorithme n’obtiendrait pas assez d’exemples négatifs de l’environnement pour arriver à découvrir les règles précises et subtiles régissant la grammaire universelle… Il faudrait nécessairement que des règles soient déjà présentes dans le programme pour que l’algorithme puisse arriver à produire des phrases correctement formulées à l’aide des indices présentes dans son environnement.

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    1. La GU semble donc être écrite dans les gènes de notre espèce, au moins dans une certaine mesure. De plus, quelques études de cas nous ont permis de constater qu’il y aurait une certaine “période critique” pendant laquelle il est possible pour l’enfant d’apprendre à l’utiliser pour s’exprimer verbalement. Un aspect de notre développement y serait donc dédié. Aussi, l’apprentissage du langage se fait à travers des étapes qui sont communes à tous les enfants, peu importe la langue apprise. Dès l'âge de deux ans environ, les jeunes enfants se mettent tout à coups à apprendre beaucoup plus de mots par jour, soit 1 par deux heures en moyenne. Entre deux et trois ans, ils apprennent à une vitesse impressionnante à formuler des phrases grammaticalement correctes et complexes.

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  10. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  11. Chomsky avance l’existence de la grammaire universelle (GU), car il considère qu’il serait impossible pour un enfant humain d’acquérir sa langue première avec les informations qui sont disponibles dans l’environnement. En effet, des universaux langagiers sont observables dans l’ensemble des langues du monde. De ce fait, tous les énoncés produits sont conformes à ces universaux. Donc, il n’existe pas de complément à la catégorie « énoncés conformes aux universaux langagiers » disponibles aux individus apprenant leur langue première. Pinker fait référence à la non-existence de ce complément par l’expression « absence d’évidence négative ». Bref, si la catégorie catégorie « énoncés conformes aux universaux langagiers » ne peut pas être acquise, il devient non réfutable qu’elle soit innée.

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  12. «Harnad, S (2014) L'Univers de Chomsky. À babord: Revue sociale es politique 52.»

    Le concept de «grammaire universelle» me fait penser au phénomène de plasticité cérébrale, mécanisme permettant au cerveau de se remodeler. On observe notamment une plasticité cérébrale intense lors du développement embryonnaire ainsi que lors de la croissance de l’enfant ce qui en fait une période optimale pour l’apprentissage (langage, langues étrangère, etc..). Y’a-t-il un lien entre ces deux?

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  13. Ce commentaire porte sur le texte « Why and How the Problem of the Evolution of Universal Grammar (UG) is Hard». La grammaire universelle est un type de grammaire inconnue pour la grande majorité de la population qui a été découverte par Noam Chomsky. Elle composée d’un ensemble de règles abstraites et complexes qui n’ont jamais été apprises par qui que ce soit. Pourtant, toute personne est capable de s’exprimer sans aucune faute en grammaire universelle. Elle est universelle car toutes les langues suivent les règles de cette grammaire. Un problème se pose avec la grammaire universelle : elle est sous-déterminée, ce qui veut dire qu’il n’y a pas assez de données permettant de l’apprendre par essais/erreurs. C’est ce qu’on appelle la pauvreté du stimulus. Les enfants ne peuvent pas apprendre par correction d’erreurs car ils n’entendent jamais d’erreurs en grammaire universelle. On peut donc penser qu’elle est innée car on ne peut l’apprendre par le processus d’essais/erreurs puisque tout le monde suit la grammaire universelle pour s’exprimer et personne n’est donc capable de faire des fautes en grammaire universelle (sauf les linguistes chomskiens qui sont les seuls à en maitriser les règles). Ainsi, un nouveau problème se pose : celui de l’évolution de la grammaire universelle et de son but adaptatif. En effet, il n’y a pas d’explication évolutive de la grammaire universelle et elle ne présente pas d’avantage adaptatif évident. Selon la théorie de coévolution, le langage serait un organisme qui varie au cours des génération et que c’est la raison pour laquelle seules les langues qui peuvent être apprises par le cerveau peuvent survivre et se « reproduire ». Cette théorie n’aide tout de même pas à résoudre le problème de l’évolution de la grammaire universelle qui résiderait dans l’organisme appelée langage car on ne sait pas pourquoi le cerveau a acquis la capacité de n’apprendre que les langues suivants la grammaire universelle.
    Il faudrait donc se tourner vers l’avantage adaptatif du langage qui est lui aussi difficile à définir car le langage ne se base pas seulement sur la grammaire universelle.

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  14. Il est évident de dire que la GU est une caractéristique innée puisque comme tout nouveau née, nous cherchons à apprendre à communiquer. Les symboles sont les premières choses que nous capterons, mais le but ultime est de rapporter plusieurs termes de langues définis à un seul symbole. Dans le sens ou un bol de riz en chinois et un bol de riz en Francais se prononcent de manière différente dans chacune des langues mais sont identique au point de vue physique si ont les comparent. C'est ce que la GU propose si je comprend bien, car la GU devrait satisfaire plusieurs équations face à l'apprentissage des langues sans que l'on en soit nécessairement au courant du pourquoi on favorise une langue à une autre et pourquoi tel langue n'existe plus contrairement à une autre. Selon moi, il faudrait se tourner au principes fondamentaux de la langue pour pouvoir comprendre l'assimilation d'une langue en comparaison avec une autre, mais je suis seulement nain dans ce vaste étang pour m'avancer dans cet eau trouble.

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  15. Le cours de la semaine 9 qui concerne l’acquisition du langage. Il nous est impossible de parler de langage sans mentionner la grammaire universelle (GU). Cette grammaire nous est innée mais qu’est-ce qui fait que cette grammaire et pas la grammaire ordinaire (GO). La réponse est dans la pauvreté du stimulus. La pauvreté du stimulus se traduit par l’absence d’exemples négatifs. Les gens ne font pas d’erreurs de GU puisqu’elle nous est déjà acquise. Pour apprendre il nous faut savoir ce qui ne fait pas partie de la grammaire pour dire ce qui en fait partie. Sans exemples négatifs il nous est impossible d’apprendre et Chomsky est un des premiers à les nommer. La seule façon de faire des erreurs est lorsque les linguistes recherchent ces exemples. Par essaie-erreur ils vont faire des formulations qui sont incorrects selon la GU.

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  16. Le fait de posséder des langues et des accents diverses, qui évoluent au travers des sociétés et des époques, est-il une stratégie « d’adaptivité inclusive »? Le fait que des personnes d’un même continent mais de frontières séparées, d’un même pays mais d’accents différents, d’une même société mais de ne niveaux d’âges différents, fassent usage de la langue de façon inclusives pour leur groupe et exclusive pour les étrangers est-elle explicable par la théorie évolutionniste?

    Autrement dit, comment cette dernière explique l’évolution de la langue (par exemple, les différentes langues latines vers celles qu’on connaît aujourd’hui), les langues différentes selon la région du monde ainsi que les accents à l‘intérieur d’une même langue?

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  17. Je me questionne à propos de la grammaire universelle. En effet, si les jeunes enfants qui commencent à parler savent d’ores et déjà syntaxiquement où devraient aller certains mots dans une phrase, je me demande ce qu’il en est des enfants qui naissent sourds et qui doivent apprendre la Langue des Signes, dont la syntaxe est tout à fait différente de celle des langues orales?

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