lundi 7 janvier 2019

8a. Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selection

Pinker, S. & Bloom, P. (1990). Natural language and natural selectionBehavioral and Brain Sciences13(4): 707-784. 
Many people have argued that the evolution of the human language faculty cannot be explained by Darwinian natural selection. Chomsky and Gould have suggested that language may have evolved as the by‐product of selection for other abilities or as a consequence of as‐yet unknown laws of growth and form. Others have argued that a biological specialization for grammar is incompatible with every tenet of Darwinian theory ‐‐ that it shows no genetic variation, could not exist in any intermediate forms, confers no selective advantage, and would require more evolutionary time and genomic space than is available. We examine these arguments and show that they depend on inaccurate assumptions about biology or language or both. Evolutionary theory offers clear criteria for when a trait should be attributed to natural selection: complex design for some function, and the absence of alternative processes capable of explaining such complexity. Human language meets this criterion: grammar is a complex mechanism tailored to the transmission of propositional structures through a serial interface. Autonomous and arbitrary grammatical phenomena have been offered as counterexamples to the position that language is an adaptation, but this reasoning is unsound: communication protocols depend on arbitrary conventions that are adaptive as long as they are shared. Consequently, language acquisition in the child should systematically differ from language evolution in the species and attempts to analogize them are misleading. Reviewing other arguments and data, we conclude that there is every reason to believe that a specialization for grammar evolved by a conventional neo‐Darwinian process.
PPT 2019:



SEMAINE 8 2018


Vidéo cours mardi 14 mars 2017 


Cours 1



Cours 2


François, J. (2014). L’émergence et l’évolution du langage humain du point de vue des neurosciencesCorela. Cognition, représentation, langage, (12-2).

Rastier, F. (2006). De l’origine du langage à l’émergence du milieu sémiotiqueMarges linguistiques11, 297-326.

Savage-Rumbaugh, E. S., M Fields, W., Pasquier, R., Savy, P., & Schreiber, D. (2012). L'évolution et le développement du langage humain chez Homo symbolicus et Pan symbolicusLabyrinthe, (1), 39-79.

DESSALLES, Jean-Louis. Le langage humain à la lumière de l ‘évolution.



Table ronde "Origines de l'humanité" avec Jean... by Ville-de-Saint-Tropez

Compte rendu de la conférence de Jean-Louis Dessalles à l'UQÀM.


Les origines du langage : une perspective néo-saussurienne 


D'autres vidéos langue française sur l'origine du langage




Cours ISC1000 2016 1:


Cours ISC1000 2016 2:

10 commentaires:

  1. Est-ce que la grammaire obéit aux lois Darwinienne de la théorie de l'évolution ? La grammaire n'est pas un trait génétique, et ne semble pas donner d'avantage sélectif.
    En revanche, il existe des zones du cerveau spécifiques au langage, et certains troubles du langage peuvent se transmettre génétiquement. La parole n'est pas la moindre de nos capacités : nous possédons des organes pour la produire, et des cognitions pour la régir. À l'instar de nos autres attributs, il est raisonnable de penser que le langage suit la théorie de l'évolution.
    Pourtant, Chomsky ou Gould ont suggéré que le langage n'était pas le produit de l'évolution, mais était un effet secondaire (du développement de l'intelligence, de l'augmentation de la taille du cerveau).
    (Si je comprends bien : l'évolution permet d'expliquer les modes de sélection de certains attributs, mais pas tellement le « comment » de l'émergence des nouveaux attributs).
    Peut-être le problème est-il pris à l'envers : nous contemplons le résultat final en pensant que c'était la cause initiale. D'un point de vue purement néophyte, l'on serait tenté d'avoir ce genre de discours : « Telle espèce a développé telle caractéristique, parce qu'elle voulait avoir tel comportement/gain/objectif/résultat ». Nous penserions donc : « L'humain a appris à parler car il voulait pouvoir communiquer avec ses semblables », alors que le langage serait le produit de quelque chose d'autre, qui aurait subi diverses variations ? Nous n'avons pas développé des jambes pour pouvoir courir le marathon aux jeux olympiques : nous avions des membres, et nous nous en sommes servis comme outil, et nous avons travaillé de génération en génération cet outil.
    Si ce raisonnement est juste, il semble absurde, par exemple, de croire que l'humain a le langage a des fins de reproduction ou de séduction. Il serait plus correcte de penser que nous avions des grognements, et qu'en développant notre cerveau nous avons commencé à mieux percevoir notre environnement, mieux comprendre les situations, et que nous avons « utilisé » notre organe sonore... jusqu'à ce qu'il se développe de plus en plus.

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  2. Cielo VIII a

    Pour comprendre la nature du langage chez les humains, des théories comme celle de Darwin peuvent expliquer les causes du langage. Cependant, pour les sciences cognitives, rétro-ingénier l’origine de la communication peut même être contradictoire avec les théories d’une évolution biologique de la capacité à communiquer puisque, comme le mentionne Pinker (1990), certains individus peuvent s’exprimer verbalement avec des phrases qui ne demandent aucune relation avec l’environnement. D’abord, je crois qu’une explication causale de cette capacité peut venir du fait que les organismes intelligents capables de communiquer que sont les humains évoluent graduellement et comme réponse au besoin de l’adaptation. Dans ce processus, la communication sera apparue comme les autres capacités telles la vue, le marcher, le manger et le sourire entre autres. Cependant, toutes ces dernières capacités correspondent d’une part ou d’une autre à une conséquence du développement dans un camp qui coactionne l’organisme plutôt que à la possibilité de croire que les capacités du cerveau sont innées et que c’est précisément ce fait qui le rend difficile à réinventer pour mieux répondre aux besoins de l’intelligence artificielle. Donc, si les théories évolutives supposent que la nature du langage est due à une telle disposition de la matière à l’environnement, serait-il possible de séparer le cœur de l’esprit pour que le ressenti ne limite pas la rétro-ingénierie des capacités du cerveau?

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  3. La question que la théorie non-sélective pose ne naîtrait-elle pas juste d’une catégorisation trop large d’un concept de fonction ? Si on la maintient dans l’ordre strict du lien avec la survie, des questions comme la fonction de la rougeur du sang ne se pose plus et rendent le besoin de chercher des explications ailleurs que dans la pression sélective du milieu inutiles. ( ?)

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  4. L'origine du l'engage selon Jean-Louis Desalles est, si j'ai bien compris, étroitement reliée au besoin de se protéger du danger. C'est-à-dire que, sans le système de justice et la police que nous avons dans la société actuelle, il est nécessaire d'avoir le langage pour être informé du danger, ou des individus menaçants. Bien sûr, c'est aussi une question de relation et de confiance. Il est nécessaire d'établir des relations de confiance avec des amis qui vont te tenir informé d'un éventuel danger pour ta personne. Je crois être en accord avec ce point tout en étant un peu sceptique. Effectivement, le langage est pratique pour communiquer des informations telles que le danger, mais plusieurs espèces arrivent à donner un signe d'alerte lorsqu'il y a un danger imminent. Alors oui, mais, je ne crois pas que cela répond totalement à la question pourquoi l'être humain l'a-t-il développé ?

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  5. Si je peux me le permettre, voici mon hypothèse par rapport à l’origine du langage :
    Le langage est inné chez les humains. Tous les êtres humains ont le gène responsable du langage. Ce gène est dormant jusqu’à ce qu’il soit activé par des facteurs externes. Jadis, l’humain exploitait nettement plus ses capacités sensorielles que ses capacités de langage puisque c’est ce que l’environnement dans lequel il vivait exigeait. Au fil du temps, son environnement a évolué et les contraintes que celui-ci lui imposait ont changé. Il était de plus en plus appelé à se servir de ses capacités de langage et à les améliorer. Le langage est donc génétique et c’est l’environnement qui a incité l’humain à mettre à profit et à développer le langage comme on le connaît aujourd’hui.

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  6. La grammaire universelle qu'a découvert Chomsky est source de beaucoup de questionnements quant à son origine. Le grand problème, c'est qu'il est difficile d'imaginer comment elle peut être issue d'un processus de sélection naturel Darwinien, puisque que les règles spécifiques qui composent cette grammaire ne semblent pas en soit conférer un quelconque avantage pour la survie des individus chez qui elles sont présentes. Il semble que ces règles auraient très bien pues être tout autres, et être tout aussi efficaces pour permettre à l'humain de s'exprimer (le language en soit étant, quant à lui, clairement très avantageux pour l’humain et sa survie); ces règles semblent aléatoires.

    De plus, contrairement à ce qui est normalement observé pour d’autres caractéristiques plus clairement issues de la sélection naturelle classique, ces règles de grammaires ne présentent pas de variation d’un individu à l’autre, et il n’existe pas de formes intermédiaires de ces règles à travers la population humaine. Chomsky et Gould on avancés qu’il est possible que la cause de la forme de ces règles soit plutôt relative à d’autres phénomènes évolutifs que le Darwinisme, ou à des lois régissant la structure et la croissance des éléments biologiques qui nous seraient toujours inconnues aujourd’hui.

    Aussi, en ce sens, en début de texte, on rapporte un exemple intéressant d’éléments, nécessaires à la réalisation de certaines structures, dont les caractéristiques en soit n’ont de raison d’être que leur rôle permettant de faire tenir la structure dont il font partie. Dans cet exemple, proposé par Gould et Lewontin, on remarque que la forme de ce qu’on appelle des “spandrels”, qui permet de créer des structures architecturales où des arches soutiennent un plafond, n’a pas d’autres raison d’être que celle que cette forme triangulaire permet ce type de réalisation architecturale, et qu’aucune autre forme ne permettrait d’arriver au même résultat.

    Ce pourrait être le même type de phénomène qui expliquerait pourquoi la forme de la structure de la grammaire universelle est ce qu’elle est, et pas autrement.

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  7. . Pinker explique que la recherche de la grammaire universelle regroupe l'étude du langage d'une point culturelle a un point biologique (l'hypothèse permet l'acquis dans l'étude du langage). La liason du langage a la biologie du cerveau se justifie par rapport différents constats du cerveau humain. Puisque, plusieurs zones du cerveau aident au fonctinnement du langage, un déficite de ses milieux peuvent entrainer un manque de la compréhension jusqu'au production. Malgré le fait que la grammaire universelle se voit refuté par plusieurs personnes, l'idée de son existance ne reste pas impossible. Une théorie propose une série de règles de grammaires que des adultes apprenent sans pertupation en tenant compte du niveau de difficulté. D'autre part, les enfants n'obeissent pas a ses ordres mais évoque le parler. D'une facon elle se voit innées, mais reste a voir.

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  8. La semaine huit était centré sur l'évolution du langage humain, mais on ne peut parler du langage sans abstraire son origine. L'origine et évolution du langage dans un portrait simple et ressortant d'un certain consensus, serait une combinaison de trois facteurs, l'évolution biologique, la transmission culturelle et l'apprentissage individuelle. Le besoin de communiquer entre individu (culturelle) avant l’apparition de la parole, était strictement basé sur une gestuelle pour communiquer, avec le temps des expressions orales fut associé au geste ou ensemble de gestes, ensuite par transfert de plusieurs générations et une adaptation du cerveau (biologique) allant jusqu’à des mutations génétiques évolutives, des aptitudes innés, et pour terminé une adoption individuelle d'apprentissage des individus avec leur environnement. Le langage nous conduit à l'écriture...

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  9. Le langage, bien qu'il soit abstrait et complexe, peut être autant une capacité inné qu'évolutive. Pour certains il s'agit d'un gêne dormant et pour d'autre ce serait l'environnement qui ait poussé l'humain à trouver un moyen de partager ce qu'il ressent. Pour tout scientifique, le point de vue évolutif serait la seule explication qui pourrait justifier pourquoi l'humain a un telle capacité. La sélection naturelle proposé par Darwin est une bonne source explicative face au langage. L'homme de l'âge de pierre ne savait pas communiquer verbalement, il s'agissait plus tôt de son d'alerte ou de mimic afin d'avoir l'attention d'un pair. C'est à se moment que la selection naturelle entre en jeu avec son procédé sélectif du génome supérieur. Depuis cet époque rustique l'homme s'est adapté et a évoluer en fonction de ce qu'il nécessitait pour survivre étant sédentaire ou nomade, soit communiquer verbalement avec ses pairs. Certains vont dire que ce n'est pas un caractère évolutif, mais bien inné puisque nous sommes née avec des cordes vocales ainsi qu'avec la capacité d'apprendre toute langues dès notre jeune enfance. Il est certain qu'on ne peut pas nier cet attrait physiologique puisque nous pouvons constater qu'aujourd'hui le langage nous à mené à l'écriture, mais une question se pose toujours, pourquoi seulement l'homme l'a-t-il développé?

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  10. Je suis confuse par rapport à l’argument de la « version simple » qui stipule qu’il est toujours meilleur méthodologiquement de choisir la plus courte théorie plutôt que la longue pour expliquer un phénomène. Si j’ai bien compris, le fait de dire que le coq a traversé la rue (par exemple) parce qu’il voulait se rendre de l’autre côté est la théorie la plus simple pour expliquer ce comportement et donc, la meilleure, et que d’ajouter une perspective supplémentaire à cette explication est irréfutablement plus couteux, ce qui en fait une théorie moins acceptable. Mais je me demande : n’est-ce pas de faire de la perception catégorielle que de choisir un point de vue simplifié à ce point ? Des théories différentes expliqueraient le fait que le coq a traversé la rue par une question hormonale (pour rejoindre une femelle de l’autre côté), cérébrale (parce que son cortex moteur s’est activé) ou évolutive (les coqs qui ont le type de comportements comme celui de traverser la rue étaient plus adaptés et se sont davantage reproduits), entre autres. Ce ne serait pas justement une théorie qui implique toutes ces explications multidisciplinaires (directement ou indirectement) qui serait la plus précise et la moins biaisée pour expliquer ce phénomène?

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