lundi 7 janvier 2019

10a. Dennett, D. (unpublished) The fantasy of first-person science

Dennett, D. (unpublished) The fantasy of first-person science
"I find it ironic that while Chalmers has made something of a mission of trying to convince scientists that they must abandon 3rd-person science for 1st-person science, when asked to recommend some avenues to explore, he falls back on the very work that I showcased in my account of how to study human consciousness empirically from the 3rd-person point of view. Moreover, it is telling that none of the work on consciousness that he has mentioned favorably addresses his so-called Hard Problem in any fashion; it is all concerned, quite appropriately, with what he insists on calling the easy problems. First-person science of consciousness is a discipline with no methods, no data, no results, no future, no promise. It will remain a fantasy."
Dubuc, Bruno (2016) Qu’est-ce que la conscience? Le cerveau à tous ses niveaux
Chalmers, D. (2010). L’esprit conscient. À la recherche d’une théorie fondamentale.





SEMAINE 10 2018



--> VIDÉO DENNETT <--


résumé langue anglaise





Cours 1




Cours 2




Cours 3




Cours 4




10 commentaires:

  1. Semaine 10
    a) Dubuc, Bruno (2016) Qu’est-ce que la conscience? Le cerveau à tous ses niveaux. 

    Qu'est-ce que la conscience ? D'une façon simpliste, on peut dire que c'est l'ensemble des états mentaux du cerveau (les émotions, les souvenirs, les pensées...). Je peux facilement penser à ce qu'est ma conscience, mais je peux moins bien l'expliquer : ma conscience, c'est moi, ma voix dans ma tête, mes idées. Je ressens ma conscience, et je suppose que tout le monde ressent plus ou moins de la même façon sa propre conscience.
    Imaginons que je prenne un cobaye. Je peux lui infliger des lésions dans le cerveau jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de répondre à mes questions. Je peux brancher des électrodes et continuer à attaquer chaque zone de son cerveau et voir les changements. Mais ça ne répondrait pas vraiment à la question de qu'est ce que la conscience.
    Physiquement, il n'y a pas une zone précise de la conscience, reliée à tel neurone particulier ou tel neurotransmetteur spécifique. Pour reprendre les mots de Thomas Nagel, mes expériences ne me donneraient aucune information sur « l'effet que cela fait » d'être soi.
    Donc, pour expliquer la conscience, il ne suffit pas d'en expliquer les processus.
    Par le passé, les philosophes ont tenté de définir certaines prémisses quant à la conscience. Est-ce que la conscience peut être catégorisée (conscience réflexive, phénoménale...) ? Est-ce qu'elle peut-être altérée (par l'hypnose, les drogues...) ?
    Est-ce que la conscience est produite de l'intérieur, ou stimulée par l'extérieur ? Si je prive intégralement une personne de stimuli, est-ce que sa conscience peut « s'éteindre », comme une bougie qui manquerait d'oxygène ? Est-ce que quelqu'un peut être tellement absorbé par l'extérieur qu'il en « perd » sa conscience ? Je pense ici à certains événements violents qui ont parfois lieu dans des foules, où les gens ne se rendent plus compte de leurs actes tant ils sont entraînés par l'esprit de groupe.

    Pour définir quelque chose, il faut pouvoir définir ce que n'est PAS cette chose. Pour dire qu'une pomme est une pomme, je dois pouvoir dire qu'une banane n'est pas une pomme, etc. Or, dans le cas de la conscience, est-il possible pour un être humain de définir quelque chose qui serait en dehors de ses pensées ? Je suis tentée de voir le problème sous la forme présence/absence : soit on a une conscience, et on sait ce que ça fait, soit on en n'a pas, et c'est le vide. Mais ça ne m'avance pas sur ce qu'est la conscience.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. La conscience = le ressenti, donc « Je ressens ma conscience » est un peu redondant, n'est-ce pas? (Si tu remplace « conscient » par « ressenti » dans le texte de Dubuc tu verra que beaucoup n'a plus de sens.)

      Soit on ressent, soit un ne ressent pas (et alors il n'y a personne, comme chez un aspirateur ou un grille-pain). Mais, en effet, il y a un problème avec la catégorie « à quoi ça ressemble de ressentir? » (comme la catégories « lélek », dont tout, et le contraire de tout, est membre): On ne peut pas ressentir à quoi ça ressemble de ne pas ressentir. Mais malgré cette petit bémol, nous savons tous, avec Descartes, avec certitude, que nous ressentons...

      C'est quoi la pertinence d'infliger les lésions aux cobayes? C'est quoi la question à laquelle cette torture est sensée de répondre -- et comment, vue qu'on ne peut qu'observer les comportements d'autrui, et ces corrélations neuronales, et pas son ressenti? (Semaine 4.)


      Effacer
    2. Infliger des lésions permettraient (potentiellement?) de définir des zones de la conscience: si je détruis ce morceau là de cerveau, est-ce que le cobaye peut encore me dire qui il est?
      Mais je ne dis pas que ce serait utile: même si j'avais une carte parfaite du cerveau, ça ne me dirait pas ce qu'est la conscience, ou le ressenti. Nous sommes d'accord sur le fait que la torture serait parfaitement inutile.

      Il y a (je pense?) un certain consensus autour du fait que la conscience se trouve dans le cerveau. Donc j'émets l'hypothèse que les êtres vivants qui n'ont pas de cerveaux (arbres, méduses...) n'ont pas de conscience. Ou alors ils ont autre chose à la place de cette conscience, qui m'échappe complètement.
      Si tout fonctionne de manière causale dans l'Univers, alors il doit y avoir une cause au fait que certains êtres ont une conscience alors que d'autres, non. Ce qu'on peut observer, c'est que les êtres vivants ont "tendance" à vivre et à "vouloir" évoluer: la conscience permet (je suppose) de répondre à ce "désir" d'évolution: en ayant conscience que je suis une personne dans un monde vaste, dont j'ignore les informations, je comprends que je suis capable d'explorer ce monde et de réduire mon incertitude.
      Le ressenti, quant à lui, permet d'avoir une conscience (Descartes), et cette conscience me permet d'explorer le monde pour pouvoir évoluer.

      Mais pourquoi est-ce que les êtres vivants ont cette tendance à vouloir vivre et évoluer?
      (Je tiens à préciser que l'idée "les êtres vivants ont tendance à vouloir vivre et évoluer" vient du psychologue humaniste Rogers).

      Effacer
    3. OK, je viens de comprendre où mes hypothèses ne marchaient plus: s'il existe des êtres vivants qui vivent et évoluent sans ressenti (arbres, microbes), alors le ressenti ne peut être l'explication.
      Il ne peut pas y avoir deux poids et deux mesures dans la nature: une loi naturelle ne peut s'appliquer qu'à certains êtres vivants et pas à d'autres. Donc soit tous les êtres vivants ont le ressenti, soit le ressenti n'est pas là pour nous donner "envie de vivre et d'évoluer".

      Effacer
  2. Je voudrais émettre une critique par rapport à la position de Edelman : Chalmers met bien en évidence la particularité du problème difficile de la conscience, en mettant en avant le fait que c’est de la subjectivité dont il est difficile de rendre compte, dans un monde qui s’explique causalement par des relations d’ordre physique. Or, ce sont les phénomènes mentaux que l’on cherche à expliquer, et il est justement montré qu’ils ne peuvent être réduits au monde physique sans oblitérer la question de la subjectivité. Edelman réduit l’un à l’autre en comparant puis associant les recherches dans le domaine de la conscience avec celle du domaine physique.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. (C'est quoi, la position de Edelman?)

      Le problème difficile est le problème d'expliquer causalement (donc « physiquement » [qu'est-ce qu'il y a d'autre, d'ordre causal, que la causalité physique?]) le « mental »?

      Pour éviter les distractions et les pétitions de principe, abandonnons les maintes quasi synonymes inutiles comme conscient, subjectif, mental... et parlons juste du ressenti, ce qui est le plus simple, le plus directes, et le moindrement affligé de précisions (et imprécisions) inutiles: On cherche une explication causale pour le fait que les organismes sensibles ne font pas juste d'agir: ils ressentent . Ça ressemble à quelque chose d'être eux, d'être dans leur état, tandis que ça ne ressemble à rien d''être une pierre, un aspirateur, aune auto, un ordinateur, un robot jouet. (Pour un robot T2-T4 c'est moins évident.)

      Si on parle du « mental » vs. le « physique » on a déjà opté (sans justification) pour le dualisme.

      Il suffit de dire que d' expliquer le fait de l'existence du ressenti, et sa fonction causale, est un problème très, très difficile... (« Étienne dit » impossible.)

      Pourquoi est-ce difficile?

      Effacer
  3. QU’EST-CE QUE LA CONSCIENCE ?
    La conscience touche plusieurs aspects. Elle est présente lorsque nous ne sommes pas endormies (du moins, pas totalement présente, puisque nous sommes conscients des rêves, par exemple), ou lorsque nous ne sommes pas inconscients. Elle peut aussi être présente lorsqu’on a les yeux ouverts (expérience visuelle consciente). Elle se perd un peu dans la maladie d’Alzheimer avec les souvenirs de notre identité qui s’envolent. Les drogues peuvent l’inhiber. Il y a un problème facile et un problème difficile : « Pour ce qui est des problèmes faciles, on peut donc espérer identifier les processus cérébraux qui les sous-tendent et tenter de comprendre pourquoi ils ont évolué. Ou encore, pour employer les mots de Chalmers, de trouver les explications fonctionnelles adéquates à ces phénomènes. » « Le problème difficile revient à se demander : pourquoi l’activité de notre cerveau nous fait-il ressentir quelque chose plutôt que rien ? Le problème difficile se concentre donc sur l’aspect phénoménologique de la conscience, alors que les problèmes faciles en abordent plutôt les aspects fonctionnels. »

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Si on laisse tomber le mot-anguille « conscient » pour parler du ressenti, on voit qu'on n'a aucune raison de croire que les patients alzheimer ne ressentent pas (lorsqu'ils ne sont pas endormis). On ne parle du pa degré d'éveil ou de vigilance; ni de la connaissance d'identité, la cohérence rationnelle, la mémoire, etc. On demande juste si c'est un état ressenti ou un état non ressenti, comme le sommeil profond.

      Effacer
  4. Se que Turing apporte sur les propos de Dennett (2 différentes philosophies; la légitimité d'une pensée et la naissance d'une pensée) est une modification(sur la naissance d'une pensée) qui vise a faire un robot non seulement capable d'apprendre ,mais aussi mettre en oeuvre se qu'il a apprit tel un humain. De ce fait, Dennett juge que Turing apporte une réponse sur le propos kantian(la naissance d'une pensée) et introduit l'hétérophénoménologie soit la descriptions de ces expériences personnelles avec les croyances et conditions internes trouvé objectivement chez les humains. Dennet ajoutera que le sujet n'a pas controle de l'environnement, mais il a le controle de se qu'il lui arrivera. De plus, Dennett refute les propos de Chalmers en affirmant qu'il y a un manque d'outils pour recherché les questions cognitives des perspectives (selon la thèse de l'introspection).

    RépondreEffacer
  5. « Le problème difficile revient à se demander : pourquoi l’activité de notre cerveau nous fait-il ressentir quelque chose plutôt que rien ? Le problème difficile se concentre donc sur l’aspect phénoménologique de la conscience, alors que les problèmes faciles en abordent plutôt les aspects fonctionnels. »
    Ce passage est abstrait tout en étant simple. Nous pouvons comprendre que le problème difficile revient a questionner le pourquoi du ressentis et le problème facile questionnera "les aspects fonctionnels". Le problème difficile est ce qui m'intéresse le plus dans ce paradigme du ressentis. Il est vrai de dire que la conscience/ressentis est un mécanisme nous poussant à évoluer en fonction de notre environnement, ou encore le ressentis/conscience nous porte à s'adapter à certains mode de vie en fonction de l'environnement chacun. Cependant, il m'est logique de déduire que le ressentis est a la base de l'évolution de l'homme ou de toute espèce vivante, ayant un cerveau ou pas, puisque le ressentis ne devrait pas se caractériser par seulement un stimulus physique, mais bel et bien chimique. Un corps saturé d'une certaine matière ne réagiras pas de la même manière qu'un corps en manque de cette matière. C'est ce qui m'amène à la phase abstraite(selon moi) du problème difficile, soit le point de vue déductible où on se positionne de manière à questionner le ressentis sur la matière non vivante lorsque c'est bien le ressentis/conscience qui nous à mener à ce que nous sommes aujourd'hui, humains comme animaux et comme végétaux. Il s'agit selon moi d'un débat qui prendra place dans quelques dizaines d'années, le jour où l'homme saura reconnaître la forme de vie qui surpasse les autres, soit la plante, aussi simple qu'elle soit, elle a pour abris une conscience de son environnement surpassant toute autre.

    RépondreEffacer