lundi 7 janvier 2019

8b. Blondin Massé et al (2012) Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell

Blondin Massé et al (2012) Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell. In: Origins of Language. Cognitive Sciences Institute. Université du Québec à Montréal, June 2010. 

Vincent-Lamarre, Philippe., Blondin Massé, Alexandre, Lopes, Marcus, Lord, Mèlanie, Marcotte, Odile, & Harnad, Stevan (2016). The Latent Structure of Dictionaries  TopiCS in Cognitive Science  8(3) 625–659


Le succès adaptatif des organismes dépend de la capacité de faire la bonne chose avec le bon type de chose. C'est la catégorisation. La plupart des espèces peuvent apprendre des catégories par expérience directe (induction). Seuls les êtres humains peuvent acquérir des catégories par ou i-dire (instruction). Les simulations de vie artificielle montrent l'avantage évolutif de l'enseignement par rapport à l'induction. Les expériences électrophysiologiques montrent que nos deux façons d'acquérir les catégories partagent encore certaines caractéristiques communes. Les analyses graphique-théoriques montrent que les dictionnaires sont constitués de mots plus concrets, acquis à partir de l'expérience directe; et le sens des mots dans le reste du dictionnaire peuvent être appris à partirs de la définition seule, en combinant les mots de base dans les propositions sujet / prédicat avec des valeurs véridiques (vrai/faux). Le langage est advenu lorsque le mime intentionnel a été converti en séquences arbitraires de noms de catégories partagées décrivant et définissant de nouvelles catégories via des propositions.

Harnad, S. (2004). Retour à la tradition orale: écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée.

Saint-Gerand, J. P. (2014). Steven Pinker, L'instinct du langageQuestions de communication, (2), 236-237.

Demoule, J. P., Encrevé, P., & Laks, B. Origine de l'homme, origine des langues: retrospective et perspectives.







20 commentaires:

  1. Ce texte part d'idées que nous avons déjà abordées en classe comme le noyau du dictionnaire, la catégorisation et le problème de l'ancrage des symboles, et construit une hypothèse sur l'apparition du langage humain. L'Humanité aurait développé une obsession a catégoriser tout ce qu'elle rencontre. (Ceci est en opposition avec les grands singes qui n'auraient pas cette obsession). Mais la capacité à catégoriser préexiste dans les grands singes (possiblement). Ceci aurait permis aux parents (probablement la mère) d'enseigner à son enfant comment survivre dans le monde. J'ajouterais que ça doit être pour ça que la société blague que les femmes parlent plus (psychologie évolutive). La capacité à catégoriser dans les grands singes viendrait de la capacité à induire d'observations soit dans soit même (maux, douleurs ou plaisir) ou dans les autres (neurones mirroirs) de l'information. Cette hypothèse répond à plusieurs faits observer comme la non-existance de protolangage ou demi-langage (un langage dans lequel on ne pourrait pas tout ce qu'on veut).

    J'aimerais aussi ajouter une question. Nous avons déjà établie en classe que les catégories ne sont pas innées, mais est-ce que c'est possible que certaines catégories du noyau sont innées (la catégorie menace par exemple)?

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    1. 1. Une obsession pour dénommer et décrire les catégories. (Les autres espèces apprennent déjà les catégories: « faire la bonne chose avec... » )

      2. C'est probable que c'est pour parler des catégories externes que le langage a évolué (mais qui sait?)

      3. Parmi les mots dans le dictionnaire quel est le pourcentage de mots qui dénomment une catégorie innée -- et que sont-ils? Fais un échantillon aléatoire et rapporte le résultat dans une ciélo.

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  2. Ce texte fait l’élaboration de l’origine du langage en proposant plusieurs théories cognitives, à savoir si certains composants du langage seraient acquis ou appris, mais aussi lesquels seraient appris par induction (par essais/erreurs) ou par instruction (grâce à un tuteur d’apprentissage).
    Le texte propose une théorie sur l’apprentissage des propositions par observation selon laquelle les apprenants prenaient connaissance d’une nouvelle catégorie grâce aux professeurs qui leur apprenaient des anciennes catégories dont la nouvelle fait partie ce qui facilite l’encodage sémantique. De plus, les professeurs étaient en mesure de mimer l’affordance propre à chaque objet même en l’absence de ceux-ci de manière à expliciter leur utilité et d’apprendre leur catégorie aux apprenants par observation passive. C’est par l’échange de catégories entre les professeurs et les élèves que le langage devint instructif et non accidentel de sorte que l’on chercha intentionnellement à décrire et distinguer les catégories. Nous pouvons blâmer notre tendance en tant qu’humain à tout vouloir décrire verbalement ce qui nous entour pour le développement de telles capacités, car chez nos cousins les primates, même si la catégorisation existe, le langage naturel n’existe pourtant pas.
    Ensuite, on explique la distinction entre l’induction et l’instruction sur le plan évolutif. Il semblerait que l’apprentissage par induction nécessite une trop grande quantité de temps et de ressource. Ainsi, l’évolution aurait favorisé les individus qui auraient appris par instruction, car ceux-ci s’adaptaient bien plus rapidement et efficacement à leur milieu sans tous les désagréments. Alors, puisque nous sommes une espèce fortement sociale, certains individus ont su en profiter en apprenant les catégories par instruction et non par induction. Selon la théorie de l’évolution Baldwinienne, cette méthode d’instruction aurait transmis aux générations antérieures cette disposition à apprendre les symboles et leurs catégories.
    Ce qui amène à la conclusion que l’immense pouvoir du langage provient de sa faculté à créer des propositions en combinant des symboles à notre guise.
    Finalement, le texte élabore un peu sur la part de l’induction dans le langage en apportant l’idée du noyau, ou de l’ensemble minimal de mots avec lesquels on peut tout décrire. Cependant, il peut sembler difficile de concevoir cette théorie, car même l’ensemble minimal est composé d’un autre ensemble minimal.

    Aussi, petite parenthèse personnelle, même si le sujet n’est pas tout à fait abordé dans ce texte, mais j’ai de la difficulté à concevoir que certaines parties du langage naturel soient déjà acquises. J’ai l’impression que l’humain à une forte prédisposition génétique en ce qui a trait aux capacités vocales, mais que tout ce qui est vocabulaire ou mot selon moi est apprit grâce à l’apprentissage par instruction. L’induction n’est que très peu utile lorsqu’on ne possède aucune référence et aucune catégorie pour distinguer quoi que ce soit.

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    1. En admettant que tu veuilles dire qu’une part du langage naturel est innée par ta formulation ''[…]que certaines parties du langage soient déjà acquise'', je souhaite faire part de ma compréhension de la grammaire universelle (GU), qui est la partie du langage qui, selon Chomsky, est innée. La GU proposée par Chomsky ne relève pas du ''vocabulaire ou mot''. La GU, si elle existe, serait composée d’un ensemble de règles régissant la forme du discours. C’est donc la GU qui serait responsable de l’existence de traits communs à toutes les langues ou à la majorité des langues. Ces traits relèvent de la syntaxe, de règles dictant la façon dont peuvent s’agencer différentes catégories de mots. Un exemple est l’ordre des parties du discours dans une phrase : selon la théorie de Chomsky, l’humain, grâce à sa GU, aurait dès la naissance tendance à former des propositions dans l’ordre sujet-verbe-objet, comme en français. En d'autres mots, ce sont des règles de manipulations des symboles qui seraient innées, pas les symboles.

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    2. Aussi, tu mentionnes que ''l’induction n’est que très peu utile lorsqu’on ne possède aucune référence et aucune catégorie pour distinguer quoi que ce soit'' . Je ne crois pas que l’humain, à un point donné de son existence, ne maitrise aucune catégorie. Dès que ses sens lui sont accessibles, il peut facilement apprendre les catégories suivantes : les couleurs, les sons de sa langue maternelle, les objets doux, les environnements chauds, etc. Je suis d’accord avec le fait que son vocabulaire est appris par instructions : par sa nature, un symbole linguistique est arbitraire. Un enfant doit donc être instruit en ce qui à trait à la convention propre à sa langue maternelle. Toutefois, s’il n’est pas en mesure de cerner les caractéristiques propres à la catégorie dont le symbole linguistique lui est enseigné, il ne peut pas utiliser le symbole de manière adéquate. J’ai l’impression qu’affirmer que tout est appris par instructions revient à dire que l’apprentissage du chinois grâce à un dictionnaire monolingue est possible. En effet, les instructions sont des symboles perçus par l’enfant, comme les symboles du chinois le sont pour l’apprenant adulte. Toutefois, ces instructions ne peuvent pas mener à l’acquisition du langage si les mots dits par la personne donnant les instructions ne réfèrent pas à des catégories que l’enfant maitrise.

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    3. @Samuel: Les professeurs? Tu veux dire ceux qui mimaient? Mais ça c’était ceux qui savaient quelque chose et voulaient le communiquer aux autres. Mais mimer ce n’est pas de faire des propositions. Donc ce n’est pas l’instruction, qui doit être verbale. Ce n’est pas la langue du tout. C’est la communication par imitation.

      L’apprentissage par instruction (donc le langage) est autre chose que l’apprentissage « supervisé » ou « renforcé » ou il ne s’agit que du feedback (pas provenant nécessairement d’une autre personne) qui indique si on a fait la bonne chose ou pas la bonne chose : par exemple, si on a mangé quelque chose de nourrissant ou de nocif.

      Si on mime une action (et ainsi, implicitement, une affordance) ça n’explicite pas l’affordance, c’est une description verbale qui peut l’expliciter, en le décrivant. Pour ça il faut déjà avoir la langue (soit gestuelle soit orale). Le mime et l’imitation ne sont pas une langue (même si on imite vocalement!).

      On peut concevoir comme le mime aurait pu mener vers des gestes arbitraires et conventionnels, en perdant progressivement peur similarité avec ce qu’ils imitaient. Mais ce qu’on ne sait pas c’est ce qui a fait la transition des gestes arbitraires, référents aux catégories, vers les propositions combinatoires que décrivent les catégories. C’est ça ce qui permet l’acquisition de nouvelles catégories et l’explicitation de leurs affordances (également des catégories dénommées par les gestes (et éventuellement les mots) arbitraires : « pomme c’est un fruit rond et rouge. » Comment est-ce qu’on mime ça?

      L’ensemble minimal c’est le plus petit nombre de mots dont on doit déjà savoir leurs sens pour qu’on puisse apprendre tout autre mot par combinaisons seules de ces mots, pour décrire toute autre catégorie avec des propositions SUJET : prédicat (POMME : fruit + rond + rouge). Pour pouvoir faire ça il faut comprendre les proposition (et les mots en minuscules doivent déjà êtres ancrés, soit directement, par l’induction sensorimotrice (T3), par des propositions dont les mots sont déjà ancrés…

      Crois-tu que les catégories pomme, fruit, rond, rouge sont déjà innées plutôt qu’apprises?

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    4. @Claudie, toi tu parles des règles syntaxiques, dont certaines (pas toutes) sont effectivement innées. Mais en parlant des catégories (comme pomme, fuit) @Samuel parlait de la sémantique, le sens (et la référence) des mots. Les règles syntaxiques de la grammaire universelle sont innées, mais le sens et le référent de combien de mots seraient ils innés? (C'est pour ça que je proposais de faire l'échantillon arbitraire parmi les mots dans le dictionnaire. (Tes observations concernant la nécessité d'apprendre les catégories ont été justes.)

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  3. «Retour à la tradition orale : écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée»

    Ce texte nous explique comment la communication par Internet peut être une version moderne de la communication orale.

    Les régions de notre cerveau associées à nos facultés à produire et comprendre le langage se seraient développées dans un contexte de discours et non de monologue, où la vitesse du langage était comparable à celle de la pensée. À l’inverse, l’écriture n’aurait pas connu de développement biologique mais serait un produit exclusivement culturel.

    Notre appareil langagier est donc optimal là où nous pouvons faire usage des aspects de la communication orale (interaction, vitesse, etc.) pour lesquelles notre cerveau s’est développé.
    La nature de l’écriture fait qu’elle n’est pas optimale en termes de vitesse et d’interactivité, mais la technologie peut elle aussi nuire. Lorsque cela prend des mois pour transporter une lettre à sa destinataire, la discussion est loin d’être fluide. Toutefois, depuis quelques décennies, la technologie a permis l’inverse.

    En effet, avec internet et les blogs en ligne, la possibilité de transmettre des idées et de répondre à celles des autres de façon quasi-instantanée s’était maintenant étendue à l’écriture. Internet permet non seulement un mode de communication écrit qui ressemble au discours oral, mais il permet d’éviter certains défauts de nos capacités cognitives. Nous n’avons plus à nous plier aux limites de notre mémoire ou de notre attention par exemple.

    Peut-on imaginer une forme encore plus optimale de communication que la ciélographie? Une forme que la technologie actuelle ne permet pas encore (et ne permettra peut-être jamais).
    Je remarque, par exemple, qu’il est parfois difficile d’exprimer certaines de ses idées, ou encore des émotions, en mots. On les sait car on les «sent» mais on manque de moyens pour les communiquer. Serait-il concevable de transmettre directement nos états mentaux aux autres humaines? Cela pourrait-il permettre de communiquer avec les animaux non-humains ou les humaines incapables d’écrire et de parler?

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    1. Peu importe si on parle des catégories mentales ou des catégories externes, on ne peut pas se comprendre si nos mots (les noms de nos catégories) ne sont pas ancrés dans (approximativement) les mêmes experiences -- et toute expérience est mentale). C'est l'ancrage commun et partagé qu'il faut avoir pour pouvoir discuter (et décrire et comprendre et enseigner) les catégories, externes ainsi qu'internes. Mais l'ancrage commun n'est pas suffisant. Les robots T3 comme Riccardo sont ancrés, mais quoi s'ils n'ont pas le ressenti? Des états internes, mais pas mentaux.

      Si je dois deviner, la prochaine révolution ou deux en communication linguistique sera la transcription immédiate de la parole à l'écrit (on est déjà assez près à ça) mais plus distant serait la transcription (orale et écrite) de nos pensées, sans même devoir les prononcer...

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  4. Après la lecture de Retour à la tradition orale : écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée, l’humain aurait développer la capacité de communiquer oralement par le biais d’effort par essais et erreur (sensori-moteur) et par descriptions symboliques légués par des ancêtres (le vol ou le troc symbolique : « en recombinant entre eux les symboles qu’il a déjà ancrés, selon un procédé assez proche de celui utilisé pour les définitions du dictionnaire »). Cette aptitude est pratique et efficace pour, par exemple, apprendre et reconnaitre rapidement les dangers (champignons venimeux). L’humain aurait aussi compris que le langage était pratique pour communiquer dans le noir ou lorsque nos mains sont occupées, par exemple.

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    1. Oui, tout ça, mais qu'est-ce qui a déclenché tout ça, et qu'était le chemin qui menait aux propositions prédicatives (sujet/prédicat)?

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  5. 8b. Blondin Massé et al (2012) Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell

    Cet article est à propos de l'origine du langage. Le langage a été oral avant d'être écrit ; mais il a fort probablement d'abord été de l'ordre de la conversation, local, informel et interactif. Les origines du langages seraient même plus anciennes que les origines de la conversation, et même plus anciennes que les origines de la vocalisation.
    Le langage est encodé dans le génotype humain, et des zones entières du cerveau y sont dédiées : c'est donc que le langage a été un avantage adaptatif énorme dans notre évolution.
    La grammaire universelle est le point central du langage. La GU est un ensemble complexe de règles qui sont innées : en effet, les nouveaux nés n'ont pas de feedback pour apprendre ces règles, et pourtant ils les maîtrisent extrêmement rapidement. Les humains sont incapables de produire des phrases qui violeraient la GU. Cette GU serait donc une caractéristique obtenue à travers l'évolution (comme des ailes, des griffes, telle couleur de pelage...). Mais il semble facile de supposer pourquoi certaines caractéristiques ont émergé et évoluer (exemple : les ours polaires ont un pelage blanc, parce que ceux qui avaient un pelage noir étaient trop facilement repérés par leurs proies et mourraient de faim). Il semble moins évident de trouver l'avantage adaptatif du langage : pourquoi les humains sont les seuls primates à avoir développé la communication à ce point là ?
    Le langage permet de faire des déclarations, de postuler des vérités : dire que « le chat est sur le tapis » indique une proposition claire. De plus, chaque déclaration est aussi une proposition d'inclusion catégorielle.

    (parenthèse : je trouve la phrase suivante très intéressante, mais j'ai du mal à me représenter un exemple. Est-ce que quelqu'un pourrait m'aider ?
    For those readers who have doubts, and think there is something one can say in another language that one cannot say in English: please tell us —in English, at any desired length—what that something is, and why one cannot say it. You will find that you have generated your own counterexample. )

    Des archéologues s'accordent à dire que le langage devait exister au moment de l'homo habilis, qui fabriquaient des armes et outils. Le langage aurait permis à notre espèce son évolution fulgurante. Mais je ne sais toujours pas pourquoi l'humain a été le seul animal à développer le langage. Nos ancêtres vivaient pourtant dans les mêmes conditions que les autres primates... On peut se demander donc si le langage, comme les outils, est une invention.
    Le langage repose sur un système de symboles arbitraires, qui obéit à des règles. De plus, le langage fonctionne avec la catégorisation : faire la bonne chose avec la bonne sorte de choses. Nous devons donc être capables de distinguer, dans le monde qui nous entoure, les membres et les non membres de chaque catégories. Les catégories, pour la plupart, sont apprises. Une catégorie va référer à un symbole arbitraire du langage : si je dis « fruit », le lecteur comprendra ce que je veux dire, même si je ne lui montre aucun fruit, et que cette succession de cinq lettres ne ressemble en rien à une pomme ou une banane. Mais comment sont appris les mots ? Nous n'apprenons pas la base de notre langue de naissance avec un dictionnaire, car chaque mot inconnu référerait à d'autres mots inconnus. Nous passons donc par le système sensori moteur, par l'expérience, et c'est après que notre cerveau devient capable de percevoir la catégorie apprise dans notre environnement.
    Mais pour concevoir de nouvelles catégories, il faut être capable de dire (et pas seulement imiter), de faire des déclarations, des propositions... Il a bien fallu que quelqu'un dise un jour « Un fruit n'est pas un légume », pour pouvoir ensuite distinguer ces deux catégories...
    Mais en même temps, non, puisque les autres animaux sont capables aussi de catégoriser (et donc d'apprendre)...

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  6. 8b) 2) Harnad, S. (2004). Retour à la tradition orale: écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée.

    D'un point de vue Darwinien, les caractéristiques des êtres vivants ne sont pas là par hasard et répondent à un besoin adaptatif, ayant pour but la survie. Si les zèbres ont des rayures, c'est pour se dissimuler dans leur environnement ; si les prédateurs ont les yeux de face, c'est pour mieux percevoir la profondeur pendant la chasse, et si les proies ont les yeux de côté, c'est pour surveiller un angle plus grand autour d'eux.
    Qu'en est-il alors du langage ? De multiples espèces ont les yeux de face ou de côté. Nous partageons de nombreux attributs avec les autres primates, comme la forme de nos mains ou de nos oreilles. Mais seul l'humain a développé à ce point le langage. C'est donc que seul l'humain avait un besoin spécifique lié au langage.
    Il existe deux types d'apprentissage : par induction (chercher, par tâtonnements, essais et erreurs) et l'instruction (recevoir l'information complète directement, sans avoir besoin d'expérimenter). Le langage permet l'instruction, ce qui procure un avantage énorme : je n'ai, personnellement, pas eu besoin d'expérimenter quelles nourritures étaient comestibles ou non pour mon espèce, et je n'ai donc jamais eu besoin de risquer l'empoisonnement : mes aînés m'ont directement dit ce que je pouvais et ne pouvais pas manger.
    J'observe mon chat et je le vois, à longueur de journées, essayer de manger des choses qui peuvent le tuer, comme le lait ou le chocolat. Et j'ai beau lui répéter que c'est dangereux, il ne semble pas comprendre. Alors comme est-ce que son espèce a fait pour survivre jusqu'à nos jours ? Et qu'en est-il des autres animaux sauvages ? Eux n'ont pas développé le langage, mais ont une connaissance innée de ce qu'ils peuvent faire ou ne pas faire, manger ou ne pas manger. Le chat sait instinctivement qu'il doit chasser la souris, et les oiseaux savent instinctivement qu'ils doivent se méfier des humains. Est-ce que, en développant le langage, l'humain a lui aussi perdu cette connaissance innée, au profit d'un outil inné qui lui permet de communiquer ?
    J'imagine que l'intérêt d'un tel « choix » est qu'il permet, au final, une plus grande connaissance : grâce au langage, nous pouvons réfléchir à plusieurs. Certes, nous ne savons plus instinctivement ce qui est mortel ou non (encore que certaines peurs qui semblent instinctives subsistent, comme la peur du vide ou de l'eau), mais, tous ensemble, nous pouvons mettre nos connaissances en commun. Et transmettre à la génération suivante de multiples connaissances distinctes.
    Toutefois, cela ne me dit pas pourquoi les autres animaux n'ont pas fait de même. Peut-être que la raison tient juste du hasard, mais cela me semble peu probable.

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  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  8. La langue se divise en deux; il y a la langue ou le mode de communcation est utilisé par les humains et celle de l’abstraction qui appartient à une communauté linguistique donnée. L'origine du langage vient de l'origine de la langue (dire tous se qui peut être dit). Dire tous se qui peut être dit se justifie par deux aspects; un système de symboles ou tous peut être énoncé et tout se qui se dit dans une langue est traductible et parler dans une autre langue. Puis, vient un test sous divisés en deux; systèmes de symboles qui se définie par quelconque objet de forme arbitraire mis ensemble selon des règles formelles qui s'interprété et une proposition qui contient un sujet et un prédicat (vrai ou faux). Donc, l'enseignement de la bonne catégorisation des symboles(selon un système gestuel) est appris par induction.

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  9. Le texte Retour à la tradition orale : écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée aborde l’évolution du langage, mais plus spécifiquement le langage écrit en mode « en ligne ». Le langage écrit en ligne a permis, à la base de remplacer l’échange de courrier qui prenait des jours voir des mois afin d’avoir un échange. La communication en ligne comme les ciélographies et les courriels électroniques ont permis un échange à une vitesse se rapprochant le plus possible à celle de la communication orale. Toutefois, la communication en ligne à ses désavantages que la communication orale n’a pas, tel le délai de réponse (même s’il est réduit au minimum comparativement à l’échange écrit par ou courrier ou même en mode « hors ligne »). L’idée proposée est toutefois que l’évolution de la communication en ligne nous permette de communiquer aussi rapidement que par la communication orale si nous pouvions mettre nos pensées directement par écrit, sans délai. Nous sommes proches, mais nous n’y sommes toutefois par arriver encore. Que serait en fait l’avantage évolutif et adaptatif d’un tel avancement?

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  10. Le texte Retour à la tradition orale: écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée, dans les grandes lignes nous explique les avantages du oui-dire très avantageux pour acquérir des connaissances sans l’expérimentation personnelle parfois difficile, comme mangé des champignons empoissonné, et encore plus aujourd’hui avec toute les nouvelles connaissances que nous devons apprendre seulement avec les changements technologiques si nous devions apprendre toutes par nous même, çà serait beaucoup plus long que par le partage avec d'autres qui on passé le stade des expériences positives et négatives. Nous découvrons aussi qu'il y a une limite a la conversation entre deux personnes soit que la parole est plus lente que notre pensée, dans un log discourt nous pouvons perdre le fils de notre pensée parce que notre discours n'est pas suffisamment rapide et si en plus on est dérangé nous perdons nos pensées.
    Ensuite on nous présente la communication écrite, qui traditionnellement est utilisé pour assuré une pérennité des connaissances, comme l'adage le dit si bien ``les écrits reste mais les paroles s'envole``. Le partage de documents écrits sont fortement utilisé dans les sciences, mais sont trop souvent en retard dans le temps pour toute sorte d’embûche, seulement la fabrication des documents, du contrôle par des corpuscules qui en restreints l’accès ou en demande des redevances.
    C'est la que j'ai compris l'importance des ciélographies, qui ma amené a explore le texte de Stevan Harnad sur le sujet, Lecture et écriture scientifique ``dans le ciel``: Une anomalie post gutenbergienne et comment le résoudre. Pour toute le monde Gutenber est le nom attribué à l'origine de la typographie inventé par Johannes Gensfleisch, donc l'impression des documents et des livres, la publication d'un livre repousse dans le temps les information disponible est personne ne peu en discuter, la est le problème.
    Jusqu’à l'arrive de la période post-gutenbergienne, timidement au départ avec les premiers balbutiements des courriers électronique et plus avec les nouveaux développement informatique pour la diffusion des articles scientifique en temps réelle accessible à tous gratuitement, avec la possibilité de réplique, de critique et de renchérissement, le partage des connaissances ne s'en voient qu’amélioré et c'est ce qui vient résoudre en partie le problème avec ce qu'on nomme des ciélographies soient des écriture dans le ciel.
    Dans un futur, la transmission des connaissances ne fera que s'amélioré avec un connectivité cerveau machine directe....

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  11. «Symbol Grounding and the Origin of Language: From Show to Tell» de Massé.A.B, Harnad.S, et St-Louis.B (2012)

    L’origine du langage oral reste floue et difficile à expliquer mais il semblerait, grâce à des études archéologiques, qu’elle date du moment où les pratiques humaines commencèrent à prendre de l’ampleur. Pourrait-on avoir le même raisonnement pour le langage des signes et/ou le braille que pour le langage «oral»? Serait-elle apparu au moment où les humains se seraient de plus en plus multiplié?

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  12. Ce commentaire porte sur le texte « Retour à la tradition orale : écrire dans le ciel à la vitesse de la pensée ». L’expression verbale aurait été un moyen efficace d’éviter l’apprentissage par essai/erreur dans la mesure du possible car les informations sont transmises et permettent de ne pas reproduire les erreurs déjà faites la personne qui transmet par voie verbale. Ainsi, le langage a donné un avantage évolutif qui n’est cependant pas stable car il dépend des individus ayant vécus des expériences à transmettre oralement au préalable. Ceci signifie que l’avantage disparait avec la mémoire de ceux qu’on pourrait définir comme les détenteurs de l’information.
    La tradition orale a un effet boule de neige : les informations transmises par une première personne seront transmises à une seconde et les connaissances de la première personne s’ajoutent à celles qui lui ont été premièrement données. Cela permet également de favoriser un échange interactif qui peut créer de l’information.
    On pourrait penser que les échanges écrits (par mail ou les plateformes de blogs par exemple) pourraient entrer en compétition avec la tradition orale. Selon moi, les deux se complètent car bien que le décalage au niveau des échange joue parfois en leur défaveur, les écrits laissent des traces qui disparaissent plus difficilement que l’oral qui s’efface avec le temps.

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    1. Suite à la lecture du texte "Retour à la tradition orale...", je peux comprendre que le langage fut développé par apprentissage par essais-erreur. il est évident de dire qu'un enfant n'a pas les mêmes capacités qu'un adulte au point de vue verbale, ce qui pousse à croire que l'apprentissage sensori-moteur est à la base de l'évolution du langage. Nous pouvons aussi lire dans le texte que le langage est bien plus qu'un outil de communication. Le langage peut être définis par chacun comme étant un moyen de protection tout comme étant un moyen de communication. Je dis protection puisque nous pouvons constater dans les écris que le langage nous permet de communiquer certains dangers proches, tel les aliments nocifs pour le bien-être humain. C'est d'où le principe de protection entre en compte avec le langage puisque si nous sommes hors de porté d'un enfant, par exemple nous somme sur "Facetime" avec un enfant, nous aurions la capacité de lui dire quoi faire en cas d'évènement majeur contrairement aux primates qui eux pourront que seulement agir de manière physique et non verbale pour protéger un pair.

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