lundi 7 janvier 2019

6b. Harnad, S. (2003b) Categorical Perception.

Harnad, S. (2003b) Categorical PerceptionEncyclopedia of Cognitive Science. Nature Publishing Group. Macmillan.

L’hypothèse Sapir-Whorf
Differences can be perceived as gradual and quantitative, as with different shades of gray, or they can be perceived as more abrupt and qualitative, as with different colors. The first is called continuous perception and the second categorical perception. Categorical perception (CP) can be inborn or can be induced by learning. Formerly thought to be peculiar to speech and color perception, CP turns out to be far more general, and may be related to how the neural networks in our brains detect the features that allow us to sort the things in the world into their proper categories, "warping" perceived similarities and differences so as to compress some things into the same category and separate others into different categories.

16 commentaires:

  1. Cielo VI

    Dans le but d’une explication causale pour mieux comprendre comment le cerveau fonctionne, la robotique cognitive cherche à implémenter et à étudier des modèles et théories subjacentes des sciences cognitives. Au-delà de cela, il est primordial de chercher les mécanismes qui donnent la capacité de catégoriser et d’apprendre à catégoriser l’information pour réduire l’incertitude et faire les bonnes choses avec la bonne sorte de choses. Je crois que la représentation symbolique de la cognition a toujours été l’objet de fortes critiques tant philosophiques que psychologiques. Dans une première vision, l’exercice de la chambre chinoise, qui ne fait qu’une manipulation de symboles abstraits sans signification peut permettre la communication sans sémantique (Searle, 1980). D’un autre côté, l’ancrage du symbole sur lequel il est important que les mots aient leur signification peut être produit avec un système de rades neuronaux (Harnad, 1990). Pour ce dernier, les caractéristiques de l’environnement peuvent permettre à ces organismes synthétiques de se former une signification. A mon avis ces deux recherches sont très importantes puisqu’elles abordent des éléments nulle part abordés auparavant dans ce domaine. Donc, ces critiques révélent des phénomènes pouvant expliquer de manière causale l’intelligence naturelle. Par la suite, bien que la fonction de la langue naturelle permette d’acquérir une catégorisation sans besoin de recourir à l’apprentissage par essai-erreur, je me demande si les catégories propositionnelles d’une époque peuvent changer dans une autre époque telle que les organismes évoluent. Par exemple, je trouve que le sens qu’on donne au salaire aujourd’hui n’était pas le même qu’avant, lorsque le salaire était une quantité de sel reçue. Est-ce qu’il faut le comprendre telle que l’évolution des organismes vivants ?

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    1. Hors mathématique, nos catégories sont approximatives et provisoires; elles évoluent avec l'évolution de ce qui est la bonne chose à faire avec la bonne sorte de chose...

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  2. La perception des stimulus est influencée par la catégorisation des connaissances antérieures de l’observateur. La perception catégorique se produit lorsque les stimulus de différentes catégories sont discriminés avec plus d’efficacité et de précision que ceux de la même catégorie. Il existe deux types de perceptions catégoriques : une non-linguistique et une autre basée sur le langage. Dans le premier cas, considérons un arc-en-ciel. Même si le spectre de couleurs est continu, notre système visuel segmente l’arc de lumière en sept couleurs ou catégories de teintes distinctes. Dans le deuxième cas, dont la perception du langage, par exemple, les catégories phonologiques résultent d’un triple processus : la perception des indices acoustiques, la transformation desdits indices en catégories phonétiques, et le regroupement des catégories phonétiques dans une catégorie comprenant un ensemble de phonèmes d’une langue donnée. Bref, la perception catégorielle est fondamentale pour la catégorisation et l’apprentissage des catégories. Elle peut être innée (par ex., la vision des couleurs) ou apprise ; toutefois, les deux variantes sont des effets sensorimoteurs.

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    1. Les couleurs et les phonèmes sont plutôt innées. Que sont des exemples de catégories apprises qui font aussi l'effet séparation/compression perceptive? Et comment?

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  3. Comment les mots sont-ils apparus ? Quand avons-nous associé des sons ensemble pour créer des mots et quand allons-nous arrêter d’en créer ? Est-ce qu’il y a une infinité de mots à créer ou il y a une fin (des sons qu’on ne peut pas prononcer, comme quelque chose entre le son « ba » et le son « pa » : « But unlike the synthetic "morphing" apparatus, our natural vocal apparatus is not capable of producing anything in between ba and pa. »)?  Pour cette dernière question, il semblerait qu’il y a une limite de son que nous pouvons inventer. En effet, notre cerveau essayera d’identifier à « ba » ou « pa » tout son qu’on essayerait de faire entre les deux. Il est donc difficile d’inventer une infinité de mots si l’on est limité sur les sonorités. D’un autre côté, c’est ces sons différents qui créent les multitudes de langues aujourd’hui connues. Aussi, il est difficile instinctivement pour une personne dont la langue maternelle est le français de rouler les « R » comme une personne dont la langue maternelle serait, par exemple, l’espagnol, mais le tout demeure toutefois possible. Je pense donc qu’il pourrait y avoir une infinité de mots inventés à partir d’une infinité de sons pas nécessairement encore répertoriés, mais qu’il est plus pratique, pour les langues, de se limiter.

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    1. Les mots sont des combinaisons de sons (phones, et phonèmes). On peut créer une infinité de mots.

      Les sons qu'on peut distinguer acoustiquement sont très nombreux, mais pas infinis.

      Les sons qu'on peut catégoriser sont beaucoup moins nombreux.

      Les sons qu'on peut produire encore moins.

      Mais le nombre de catégories (sortes de choses) qu'on peut apprendre et dénommer par des combinaisons de sons est encore infini.

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  4. Il existe deux types de catégories: catégoriques (discrètes) ou continues. Je suis à 100% un être humain, et à 0% un chat. Mais en terme de taille (une autre catégorie), je suis juste un peu plus grande que la moyenne. Ceci dépend du contexte.
    (On pourrait cependant argumenter sur le fait que les êtres humains ont une partie de leur code génétique en commun avec le chat, et que de ce fait, je ne suis peut-être qu'à 99% purement humaine)
    La catégorisation influence notre perception du monde. Elle la rend ordonnée. Ultimement, l'hypothèse de Sapir-Whorf propose que le langage, qui est une expression de la catégorisation, influence directement la perception du monde, et donc aussi nos pensées, et par conséquences, nos actions.

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  5. La perception catégorielle que l’humain a développée est l’une de ses capacités qui lui permettent, ou génèrent sa cognition. On réussit à reconnaître les qualités discrètes d’un son (c’est-à-dire que l’on sait qu’un son « ba » n’est pas « pa », et qu’un entre-deux n’est pas possible), tout comme il est possible de situer sur un continuum les couleurs « orange » et « jaune », tout en étant capable de percevoir l’« orangé » quelque part entre les deux.

    Si ma compréhension de la perception catégorielle est juste, elle devrait aussi nous permettre non seulement de pouvoir apprécier la musique jouée (des notes continues qui se succèdent), mais aussi de pouvoir la reconnaître lorsqu’elle est écrite (rendue discrète), puis de pouvoir la reproduire à partir d’une partition.

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  6. Harnad, S. (2003) Categorical perception

    Suite à la lecture du premier texte de la semaine 6, je n’étais pas certaine de bien saisir les catégories continues. Je comprenais l’exemple du spectre des couleurs, mais ma compréhension était insuffisante et ne me permettait pas de trouver d’autres catégories continues. Suite à la lecture de ce texte, je saisis mieux la catégorie continue et surtout la différence avec une catégorie non continue. Ce que j’en comprends est que lorsque c’est une question de degré ou de perception, c’est une catégorie continue. Comme l’exemple du texte, la catégorie ‘’gros’’ est une catégorie continue puisque celle-ci fait appel à une perception du mot gros en lien avec d’autres catégories. Une catégorie qui fait référence à un tout-ou-rien, c’est-à-dire qui ne laisse pas place à interprétation et donc qui permet à tous la même compréhension ne fait pas partie d’une catégorie continue.

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  7. Les catégories sensori-motrices sont formées par les catégories d'ordre catégorique et continu. Il y a aussi, mais en minorité, les catégories par la sélection naturelle et les catégories innées qui sont modifiables. L'hypothèse de Sapir-Whorf dit que notre perception des couleurs est dépendante de notre évolution; dans la culture et la langue que nous pratiquons. Donc, la perception du monde et de nos catégories se divise en deux thèses (par rapport a la langue); 1. la perception (déterminisme linguistique + relativisme linguistique) est caractérisée par la langue. 2. Il y a une influence directe et une organisation de la réalité rapportée par la langue.

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  8. La catégorisation et la perception sont interdépendantes. Tous les éléments classés dans une seule et même catégorie ont au moins une caractéristique en commun, caractéristique qui définit ladite catégorie. Les différences entre plusieurs catégories peuvent être perçues quantitativement ou qualitativement. Par exemple, la fourmi et l’éléphant font tous les deux partie de la catégorie « animaux ». La fourmi est à 100 % une fourmi et à 0 % un éléphant. Elle est soit tout ou rien, c’est ce qu’on appelle la catégorie « catégorique ». Par rapport à l’éléphant, la fourmi est beaucoup plus petite, mais par rapport à un virus, elle est beaucoup plus grande. Tout dépendamment du contexte, sa taille peut être qualifiée différemment, c’est ce qu’on appelle la catégorie « continue ». Ces catégories s’acquièrent tout au long de la vie. Cependant, il y a des catégories qui sont innées, qu’on naît avec ou qui ont été modifiées par l’évolution. Par exemple, la bactérie E.Coli est connue pour être la cause de certaines intoxications alimentaires chez l’humain. À force de la traiter avec des antibiotiques, elle a développé une résistance face à certains d’entre eux. La catégorisation est donc un concept important puisque c’est ce qui permet de déterminer notre perception du monde et notre façon de réagir.

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  9. La perception catégorielle correspond à deux phénomènes,. Le premier est la compression des différences au sein d’une même catégorie de façon à ce que la grandeur de ces différences nous semble plus petite. La seconde est la séparation des différences critiques permettant de discriminer deux catégories de façon à ce que ces différences nous semble grandes. La perception catégorielle serait initialement ancrée par l’expérimentation sensorimotrice directe, comme le sont les catégories. Pour ce qui est des catégories qui sont acquises sans expérience sensorimotrice, la perception catégorielle est créée par l’addition des zones de compression et de séparation des différences des différentes catégories expérimentées de façon sensorimotrice. On peut comparer ce phénomène à celui de l’acquisition de symboles linguistiques en ayant recours à un ensemble minimal d’ancrage. Ces catégories secondaires peuvent se combiner à nouveau pour créer un niveau supérieur de zones de compression et de séparation.

    Ces observations sur la perception catégorielle permettraient de valider l’hypothèse Sapir Whorf selon laquelle la façon dont un individu voit le monde dépend des catégories présentes dans sa langue. Bien que cette hypothèse n’a pas pu être prouvée jusqu’ici, il serait possible d’affirmer sa véracité en prouvant que l’ampleur de la différence entre deux objets perçue par deux individus dont la langue première est différente dépend des catégories définies par le vocabulaire de leur langue première respective.

    Selon moi, il serait même possible que la CP de deux personnes ayant une même langue première soit différente : En effet, l’ampleur de la différence entre deux objets devrait varier d’un individu à l’autre en fonction de l’ensemble minimal d’ancrage ayant permis à chaque individu d’apprendre l’ensemble de sa langue première. Qu'en pensez-vous?

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    1. Ta synthèse de la notion de perception catégorielle me semble très juste. La compression nous permettrait de voir la continuité des variantes fines à l'intérieur de la catégorie, alors que la séparation segmenterait perceptiblement les différentes catégories.

      Pour l'hypothèse Sapir-Whorf, j'ai l'impression qu'il faudrait peut-être d'abord évaluer si l'ensemble minimal d'ancrage est équivalent d'une langue à l'autre. Faut-il un nombre similaire de mots pour pouvoir former et ancrer tous les autres? Cet ensemble regroupe-t-il certaines catégories récurrentes dans différentes langues?

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  10. Après la lecture du texte je comprends qu’il y a 2 types de catégories la première la catégorie qui est « continue ». Pour faire parti de cette catégorie , c’est soit tout ou rien c’est à dire que je suis à 100% sur d’être une femme et sur à 100% que je ne suis pas un homme . La deuxième catégorie est celle « catégorique », dans cette catégorie il est question de quantité ou certaine chose sont plus grande et d’autre sont plus petite, par exemple un éléphant est relativement plus gros que une sourit. Certaines catégories comme les sensorimotrices sont un mélange des 2 donc elles sont continue mais aussi avec un niveau de grossissement. L’hypothèse de Whorf nous explique que notre perception des couleurs ainsi que notre langage qui est une expression de la catégorisation ,vien surtout de notre évolution, et de notre culture donc Celle-ci influence notre perception du monde et nos actions puisque c’est une catégorisation.

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  11. J’ai compris les concepts de base présenté dans le texte à savoir la catégorisation continue versus catégorique (PC), l’implication de la fonction motrice pour la perception sensorielle etc.. Cependant, je n’ai pas réussi à comprendre en quoi la modélisation informatique et la PC pouvaient être similaires, pourriez-vous m’éclairer?

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  12. La détermination de catégories peut se faire de deux façons différentes : soit par essais/erreurs suivi de correction des erreurs, soit de façon innée grâce à nos appareils sensorimoteurs. La plupart des catégories que nous connaissons sont issus de l’apprentissage.
    Certaines catégories sont dites « catégoriques » ce qui veut dire que l’appartenance d’une chose à celles-ci dépend d’un tout ou rien. Cependant, certaines différences entre certaines choses sont tellement faibles et évaluées par degré qu’on considère qu’elles font parties de la même catégorie selon un continuum : la catégorie est donc continue. La perception catégorielle est définie comme le passage brusque d’une catégorie à une autre.
    Selon Wholf, la perception catégorielle d’un individu serait influencée par la langue qu’il utilise dans le sens où les catégories (les couleurs par exemple) ne sont définies que parce qu’on a besoin de les nommer et qu’elles ne sont pas définies de la même manière d’une langue à l’autre.
    Les modèles informatiques ont montré que l’apprentissage par catégories illustre une certaine analogie avec la perception catégorielle. Les données relevées grâce aux neurones confirmeraient une corrélation entre la perception catégorielle et l’apprentissage.

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